Sécurité routière: Le Parlement européen prend le problème à bras-le-corps !

Ce mardi 21 juin, en Commission des Transports et du Tourisme du Parlement européen, nous avons adopté, le rapport qui définit la politique de sécurité routière en Europe pour la période 2011-2020, et vise à réduire de 50% le nombre de tués sur les routes européennes. Alors que la sécurité routière avait progressé significativement ces dernières années en Europe, l'adoption de ce rapport intervient dans le contexte d'une nouvelle augmentation du nombre de tués et de blessés sur les routes. Chaque année, 35 000 personnes perdent la vie et des milliers d'autres sont blessées et gardent souvent des séquelles de leurs blessures.

 

A l’heure actuelle, dans les Etats de l'Union européenne, les attitudes face à l’insécurité routière divergent, oscillant entre le tout répressif ou, à l'inverse, à une souplesse coupable. Dans ce contexte, notre Commission a souhaité mettre en place des mesures volontaires, innovantes et sans ambiguïtés visant à limiter les comportements à risque et à enrayer la spirale négative que nous connaissons depuis plusieurs mois. Au delà de l'alcool et de la vitesse, qui sont les principaux fléaux responsables de l'insécurité routière, j'ai souhaité insister via mes amendements qui ont été adoptés ce matin, sur l'éducation et la formation tout au long de la vie des conducteurs, mais aussi sur des examens de santé plus fréquents, ou encore sur l'utilisation des nouvelles technologies dans les véhicules, et l’amélioration des infrastructures;  Autant d'éléments qui ne figurent pas, le plus souvent, dans les projets gouvernementaux et qui permettraient pourtant d'améliorer significativement la sécurité. 

 

Aussi, les mesures adoptées ce matin doivent servir de cadre à la Commission européenne, mais aussi aux Etats pour prendre des mesures qui permettront d'améliorer significativement la situation. Sanctionner plus sévèrement la conduite en état d'ébriété et la vitesse était indispensable, mais nous sommes allés plus loin en insistant sur d’autres aspects (formation, éducation, nouvelles technologies et infrastructures). Espérons désormais que les mauvais résultats enregistrés ces derniers mois seront enrayés rapidement en attendant que les gouvernements envisagent enfin la sécurité routière comme un vrai sujet de société et non comme un dossier essentiellement électoraliste.

 

Nathalie Griesbeck

Députée européenne

Membre de la Commission des Transports du Parlement européen

Rapporteur shadow sur la sécurité routière au niveau européen 2011-2020

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