choquée et en colère...
En un mot, choquée et en colère.....(enfin, en 3 mots)
Choquée par Monsieur Grosdidier, député-maire de Woippy et de la Circonscription de Metz 1, et qui a décidé de démissionner de son poste de Conseiller Général alors même qu'il a été élu à ce
poste il y a à peine 4 mois...
Certains me diront qu'il y était contraint en raison du cumul de mandats. Oui, c'est tout à fait vrai mais, reprenons les faits !
Il est maire de Woippy, il est député de la circonscription de Metz 1 (Woippy, Maizières-lès-Metz, Marange-Silvange et des bureaux du Canton de Metz 3, c'est-à-dire le Centre-Ville, la
Nouvelle-Ville, le quartier de la Gare...).
En se présentant sur le Canton de Woippy en mars dernier aux cantonales contre le Conseiller Général et Vice-Président du Conseil Général de Moselle sortant de l'époque, Jean-Claude
Théobald, , il se savait déjà en cumul de mandats mais, il a tout de même continué. Et, il a été élu !
Je ne remets pas en cause cette élection, les citoyens ont parlé, je respecte trop le vote pour entrer dans une polémique à ce sujet, quelque soit le candidat, quelque soit le parti.
Et aujourd'hui, il démissionne !
Et pourquoi n'a-t-il pas plutôt démissionné de son poste de député ?
On peut légitimement se poser la question de savoir ce qui l'a poussé à se lancer dans une bataille politique de cet ordre en mars dernier alors même qu'il savait déjà qu'il démissionnerait très
rapidement ?
La réponse est presque dans la question....il se présentera aux Elections Sénatoriales le 25 septembre prochain avec à nouveau, le risque d'être en cumul de mandats, s'il
est élu Sénateur ! Alors, quel poste quittera-t-il si ce devait être le cas?
Il a voulu un poste de Conseiller Général, il fallait l'assumer !
Les habitants de sa ville, de son ex-canton, de sa circonscription apprécieront le peu de cas qu'il fait finalement d'eux !
A vouloir le pouvoir à tout prix, à vouloir le beurre et l'argent du beurre, il en oublie des principes essentiels : se mettre au service de nos concitoyens et servir la République, non pas
pour des intérêts personnels mais pour l'intérêt général.
Je veux simplement dire à Monsieur Grosdidier que la confiance est une chose fragile, et qu'on ne peut impunément jouer avec les citoyens.
Et surtout, oui surtout, qu'il ne faut jamais oublier qu'une campagne électorale est financée jusqu'à une certaine hauteur avec les deniers publics de l'Etat, nos impôts.
Sachant la situation actuelle de nos finances publiques, je préconise à Monsieur Grosdidier de financer lui-même sa campagne, et de refuser le remboursement de ses frais de campagne.
Enfin, je milite pour qu'enfin, l'Assemblée Nationale se penche définitivement sur le cumul des mandats, avec une première loi exigeant que l'élu dans cette situation démissionne immédiatement
d'un de ses postes en cas de victoire, et ne fasse pas jouer la montre ou des recours en invalidation crées de toutes pièces par des compagnons de route.
D'ailleurs, l’un des adversaires les plus farouches de François Grosdidier avait prédit le scénario suivant : « Si Grosdidier est élu conseiller général, un recours en invalidation devant le
tribunal administratif lui permettrait de cumuler les mandats pendant plusieurs mois. Ce qui lui laisse le temps de voir, en attendant la validation des comptes de campagne, puis, qui sait, de
spéculer sur une prolongation de la procédure via un recours, cette fois, auprès du Conseil d’Etat ».
Et bien, il n'y a, certes, pas eu de recours mais, bizarrement la validation des comptes de campagne date d'il y a à peine 2 semaines !
Christine SINGER
Membre du Conseil Départemental du Mouvement Démocrate