Renforcer la coopération entre la Sarre et la Moselle

Nathalie Griesbeck s'est rendue lundi 22 novembre en Allemagne, à Sarrebruck, capitale du land de la Sarre, à l'invitation de Stephan Toscani, Ministre des affaires intérieures et européennes de ce land. A l’ordre du jour de leur rencontre, figuraient les grands dossiers concernant la Sarre et la Moselle. En cette période de grandes incertitudes et de difficultés croissantes pour les travailleurs frontaliers européens, les deux personnalités ont alors réaffirmé leur volonté d'une plus grande coopérationentre les pays frontaliers. Leur projet est de travailler ensemble à l’aplanissement de ces difficultés rencontrées par les travailleurs européens concernés en leur apportant des solutions concrètes. Ils ont aussi saisi l’opportunité de cette réunion pour aller à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle l'Union européenne serait responsable du manque d'harmonisation fiscale et sociale entre les deux pays.

Dans un deuxième temps, ils ont évoqué les moyens de renforcer la coopération entre la Sarre et la Moselle, mais aussi et surtout de favoriser le sentiment commun d'appartenance à un même ensemble. Au-delà des échanges linguistiques, scolaires et culturels qui sont primordiaux et doivent être favorisés, ils ont insisté sur la nécessité de créer dans les meilleurs délais un réseau de transports en commun encore plus performant qu’actuellement. Un tel réseau, selon eux, est un préalable indispensable au développement transfrontalier. Dans un contexte de concurrence entre les régions en Europe, la Sarre et la Moselle ne peuvent faire l'économie d'un réseau de "transport efficace et dynamique" qui les relie, ont-ils souligné. Ils souhaitent ainsi parvenir à une plus grande interconnexion entre Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trêves, mais aussi faciliter les déplacements en train entre la Moselle Est et la Sarre.

Au terme d’un peu plus d'une heure d'entrevue, Nathalie Griesbeck et Stephan Toscani se sont quittés en se promettant de se revoir tous les trois mois, dans un lieu différent (Sarrebruck, Metz, Strasbourg ou Bruxelles), afin d’avancer sur ces projets et de faire de la Sarre et de la Moselle un espace modèle d’échanges en Europe.