Salariés du Secteur Public ou du Privé : la méthode perdant-perdant !

Publié le par MoDem de Moselle

Perdant-Perdant.jpgAlors que toutes les sommités des écoles de management ou de commerce enseignent ce qu'ils appellent la méthode gagnant-gagnant, nos "élites" font le contraire.


On impose aux fonctionnaires de renoncer à la perspective d'augmentations de salaires qu'elles soient indiciaires ou au mérite, faute d'argent. On rappelle la nécessité de couper dans les dépenses assimilant ainsi ces salariés à des charges et non à des capacités de valeur ajoutée…


La logique voudrait qu'au moment où on cherche à optimiser chaque euro consacré au budget de l'Etat afin de ne pas faire trop peser celui-ci sur la marche de l'économie, on demande à chacun de ses employés de tendre vers l'excellence, de développer des actions positives. Là, au contraire, on ne propose aucune motivation, aucun espoir.


Il serait si simple d'engager la stratégie suivante : nous devons impérativement soulager la charge de x pour-cent. Si vous parvenez à le faire en allant vers ces objectifs, les gains seront équitablement répartis entre économie pour le budget et rémunération des acteurs de ces économies : cela aurait un effet autrement mobilisateur, épargnerait peut-être bien des conflits et autofinancerait le pouvoir d'achat. Pourquoi rester dans l'affrontement au lieu de passer dans le mode coopération ?


Pour les salariés du privé, c'est un peu le même schéma. On joue depuis de nombreuses années le scénario du chacun pour soi. A ce jeu là, à court terme, c'est le patron qui sort vainqueur, par délocalisation,  limitation de l'innovation, coupes budgétaires. Facile mais peu pérenne. Cela entraîne perte de qualité, de motivation, d'engagement. Loin, très loin de la théorie "Fordienne" qui voudrait que pour faire tourner les usines, les salariés reçoivent un supplément de pouvoir d'achat.

 

La répartition entre travail et capital n'est plus équitable, plus motivante. Pire, les salariés ne se sentent même plus considérés. Ils se sentent devenus uniquement des centres de coûts, des variables d'ajustement, de futurs victimes collatérales d'une mondialisation mal maîtrisée parce que pas pensée.


Là encore, intégrer les collaborateurs à l'objectif, leur donner comme le suggérait Napoléon les moyens d'exprimer "toute la valeur qu'ils peuvent avoir" pourrait donner des résultats positifs, générer des économies, augmenter la qualité, à long terme. Dans la majorité des cas, c'est un autre choix qui est fait. On a considéré ces travailleurs comme interchangeables. Ces potentiels comme délocalisables. On a refusé la stratégie de coopération, d'équipe, de groupe humain.


Quand on observe la vie politique dans notre pays, on peut se demander si cette méthode "perdant-perdant" n'est pas le seul "logiciel" employé aujourd'hui.


Ne vaudrait-il pas mieux choisir la méthode gagnant-gagnant ?
Court terme et "perdant-perdant" ne font pas sens, tout cela conduit au désespoir et aux extrémismes. Il est encore temps de changer de paradigme, mais il faut faire vite !

Publié dans Société

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