Neige : posture politique ou incurie assumée ?

En Moselle, la neige on connaît. Ce n'est pas un département de l'Est pour rien. Si la météo est capricieuse, les épisodes neigeux se renouvellent régulièrement et conjugués au froid, ils imposent aux moselllans de se prendre par la main...

Qu'il s'agisse du département dans une moindre mesure ou de l'agglomération messine en particulier, on peut dire sans en rajouter que la gestion de ces difficiles conditions météorologiques a été sinon inexistante du moins plus que perfectible. Certaines rues de l'agglomération sont encore impratiquables aujourd'hui et s'ajoutent aux aventures coûteuses vécues par les voyageurs qui voulaient rejoindre Lorraine TGV ou même la gare de Metz...

Après les annonces fantaisistes du quotidien local qui annonçait des messins chouchoutés où on ne pouvait voir que des pietons et des automobilites en perdition et des commerçants furieux, nous avons eu droit aux passages aléatoires de chasse-neige lames levées et girophares en étendard là où on attendait sinon un salage (aux conséquences néfastes à l'environnement et au coût prohibitif), du moins l'évacuation des couches de neige dangereuses.

Nous avons eu droit à un festival de l'esbrouffe et de l'inefficacité, du rien et du n'importe quoi - on a même vu un chasse-neige déneiger une piste de skate-board avant tout autre voie de circulation... Bravo pour la promotion des transports en commun paralysés dès les premiers flocons. Les exemples farfelus abondent...

Faute de matériel ou par absence de main d'oeuvre ? Non tout simplement par absence de pilotage. Même la cellule d'urgence de la Mairie de Metz semblait être en congé !

De mémoire de mosellan on n'avait pas vu un tel bazar depuis bien longtemps, quoique l'année passée...

On pourrait trouver la circonstance atténuante de charges assumées par l'Etat hier et dont les ressources ne suivent pas aujourd'hui dans un cadre décentralisé ! Oui mais face à un tel risque pour la sécurité des usagers et un tel désastre pour l'économie, il n'y avait pas à hésiter : il fallait agir.

Etait-il si compliqué à Metz de sécuriser les axes stratégiques et en appeler, en étant exemplaire, au civisme de tous ?

Les cantonales de mars 2011 pourraient être une bonne occasion de déblayer... les politiciens inefficaces !