Monnaie forte et euro faible : le paradoxe renouvelé !
Lorsque j’étais étudiant, j’entendais économistes, journalistes et professeurs envier le Deutschemark fort qui selon eux était une des raisons de la réussite de l’économie allemande. Aujourd’hui on entend les mêmes ou leurs descendants se lamenter de la valorisation trop importante et pénalisante de l’euro : Que comprendre de ces contradictions ?
Une monnaie forte est, de fait, le reflet d’une économie dynamique, elle permet d’acheter moins cher de l’énergie et les matières premières pour faire tourner l’économie et financer la recherche, la santé, l’éducation, etc. Une monnaie faible permet de vendre avec une marge faible des produits qui ne se distinguent guère de ceux des concurrents. Les Allemands hier, comme les Suisses aujourd’hui, ou certains Américains au sigle à la pomme vendent leurs produits à forte valeur ajoutée, même chers, parce qu’ils correspondent à la demande, qu’ils sont bien fabriqués et de meilleur services que ceux de leurs concurrents. Les charges, les salaires, la monnaie n’interviennent alors que de façon marginale.