Jacques, Dominique, Philippe et les autres,

Publié le par MoDem de Moselle

 Eureka.jpeg25 000 Lorrains traversent la frontière quotidiennement pour aller travailler en Allemagne. Un chiffre qui a chuté de 22% en dix ans. 75 000 Lorrains travaillent au Luxembourg. Nous aurons perdu 10 000 de ces emplois dans les cinq prochaines années.

 

Les usines automobiles et connexes allemandes limitrophes de notre région tournent actuellement en pénurie de main-d’œuvre … L’agence fédérale allemande pour l’emploi, pour éviter la pénurie, évoquait récemment la nécessité de faire venir 800 000 personnes d’ici à 2025 en Allemagne pour satisfaire le marché du travail. Elle insistait tout spécialement sur les besoins en personnel qualifié. Plusieurs dizaines de milliers de places d’ingénieurs et de techniciens qualifiés n’étaient pas pourvues en particulier en Bavière…

 

Pendant ce temps en France, pensant faire de l’humour en réponse à une question sur l’apprentissage de la langue allemande, lors des Rencontres de l’Intelligence Territoriale en Moselle pour la relance de l’économie locale à l’Arsenal, Jacques (Attali, conseilleur attitré), faute d’idée, répondait qu’il ne lui semblait pas opportun de rétablir le STO…

 

Quelques semaines auparavant, Dominique (Gros, maire de Metz), lors de l’anniversaire des vingt-cinq ans du Technopole de Metz, pensait impossible et dépassé de se battre pour en relancer l’apprentissage, l’anglais lui semblant bien suffisant… Il a depuis changé d’avis. Tant mieux.

 

Roger (Cayzelle, président du Comité Economique Social et Environnementale de Lorraine), et André (Rossinot, maire de Nancy) se sont exprimés au contraire, clairement sur la nécessité économique de cet apprentissage pour permettre de conserver ou d’augmenter les possibilités d’emplois dans la Grande Région pour nos compatriotes. Dans le même temps pour améliorer la mobilité des travailleurs, l'EuroDistrict de Moselle continue de prendre des mesures en faveur du biculturalisme : le bilinguisme sera favorisé dans tous les établissements scolaires. On avance.

 

Gilbert (Schuh, le président de l'Eurodistrict), souhaiterait, créer également une agence de développement économique et espère le rapprochement des intercommunalités des Kreis de Sarrelouis, du Saar-Pfalz et du pays de Bitche. L'ensemble de ces projets est soutenu par le Conseil Général de Moselle, et subventionné par les fonds allemands et le FEDER. Voilà de l’intelligence économique !

 

Rien n’interdit à défaut de STO (!!!) que des sociétés d’ingénierie françaises mettent à disposition des industriels allemands, le savoir-faire de nos ingénieurs et techniciens qui peinent tant à trouver aujourd’hui du travail en Lorraine, plutôt que d’attendre que d’autres pays en fasse autant et promeuvent la technologie qu’ils connaissent…

 

Philippe (Guillaume, président de la CCI de Moselle) pourrait, quant à lui, économiser les deniers des entreprises en recensant les talents et les idées plutôt qu’en subventionnant un très onéreux cabinet de Consulting américain.

 

Si nous voulons remettre la Lorraine sur le chemin de la prospérité, nous devons nous rassembler et mobiliser nos propres ressources. Elles seules sont pérennes : elle ne demandent qu’à s’exprimer.

 

Publié dans Economie - Emploi

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